
A la veille du 28 mars, journée mondiale de lutte contre l'endométriose, l'agence régionale de santé Hauts-de-France (ARS) fait le point sur le parcours de prise en charge des femmes. La prise en charge de l'endométriose se structure dans la région avec la labellisation par l'ARS de 11 centres de référence.
On estime qu'environ 10% des femmes sont concernées par l'endométriose. Cette maladie gynécologique chronique se caractérise par le développement d'une muqueuse utérine interne (l'endomètre) en dehors de l'utérus et qui colonise parfois d'autres organes. Elle peut provoquer des règles douloureuses, des crampes pelviennes invalidantes, des problèmes digestifs ou urinaires, des douleurs pendant les rapports sexuels et peut entraîner des difficultés à procréer, voire une infertilité pour certaines femmes.
L'endométriose peut prendre des formes multiples avec une évolution et une intensité différentes d'une femme à l'autre, ce qui en fait une maladie souvent difficile à diagnostiquer. Un diagnostic tardif se traduit souvent pour les femmes par une errance thérapeutique à l'origine d'une évolution silencieuse de la maladie.
Pour améliorer l'accès au diagnostic, l'orientation et la prise en charge des malades, des filières régionales dédiées se structurent, visant notamment à la définition d'un parcours de soins et à une meilleure formation des professionnels de santé.
Une prise en charge en ville pour la majorité des femmes
Les professionnels de ville, médecins généralistes, gynécologues ou encore sages-femmes sont dans la majorité des cas le premier recours pour les femmes ayant des symptômes évocateurs de l'endométriose. Ces professionnels peuvent proposer une première réponse médicale ou orienter les patientes vers des confrères plus spécialisés dans la prise en charge de cette maladie.
La sensibilisation de ces acteurs de premiers recours est essentielle pour permettre une prise en charge plus précoce de l'endométriose. C'est l'un des objectifs poursuivis par la filière régionale dédiée.
Alors que la prise en charge de première intention est suffisante pour la majorité des femmes, des centres de référence accueillent les patientes qui ne répondent pas aux traitements initiaux de l'endométriose. 11 centres ont été labellisés par l'agence régionale de santé pour proposer une prise en charge experte et graduée de l'endométriose. Ces centres offrent un accès facilité aux soins en réunissant au sein d'un même établissement les compétences nécessaires pour une prise en charge globale des femmes.
9 centres multidisciplinaires (CMDR) référents dans les domaines de la gynécologie et la chirurgie de l'endométriose, de l'imagerie médicale pour les femmes, de la reproduction et du traitement de la douleur offrent une prise en charge globale et adaptée aux femmes souffrant d'endométriose. Ces centres sont labellisés par l'agence régionale de santé au regard de critères d'expertise à réunir. Ils sont situés aux centres hospitaliers de Roubaix, Tourcoing, Valenciennes, Douai, Lens, Calais, à l'hôpital Saint Vincent de Paul du Groupe hospitalier de l'institut catholique de Lille, au CHU d'Amiens et à la clinique Victor Pauchet à Amiens. L'objectif à terme est que cette offre puisse se développer dans des établissements de l'Aisne et de l'Oise.
En complément des 9 CMDR, les femmes qui présentent les formes les plus complexes peuvent être orientées par ces établissements labellisés vers deux établissements experts en chirurgie complexe de l'endométriose : le CHU de Lille et l'hôpital privé Le Bois à Lille. Ces deux établissements, labellisés centres de recours chirurgical et d'expertise en endométriose (CRCE) par l'ARS, proposent une prise en charge pluridisciplinaire experte pour les situations nécessitant une chirurgie complexe.
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